Laurent Goldring

Du 13 janvier au 28 janvier – dans le cadre du festival ECOUTE VOIR

 » visages et corps,nus et portraits »

+®coute voirvernissage – 13 janvier à partir de 18h

20h conférence performance

ouverture vendredi, samedi et dimanche de 14h à 20h

ouverture exceptionnelle jeudi 18 janvier de 18h à 20h et de 22h à minuit

 

 

 

 

Laurent Goldring 

Les nus de Laurent Goldring ont connu une large diffusion depuis vingt ans – Centre Pompidou, Jeu de Paume, Tate, Fondation Gulbenkian. Leur puissance plastique n’a cessé de se confirmer dans de grandes institutions : Biennale de Venise, Garage à Moscou, Le Bal , MOMA PS1…
Il fait aujourd’hui partie de prestigieuses collections publiques comme le Musée National d’Art Moderne Sans titre acquis en 1989, Petite chronique de l’image -1995/2002- acquis en 2003, 24 images seconde acquis en 2013.
Ses images de corps ont influencé de nombreux chorégraphes. Il a directement participé à la création des spectacles de Xavier Le Roy, Blut et Boredom, Ectoderme et Self-Unfinished (1996-1998), et de Maria-Donata d’Urso, Pezzo 0 (uno et due) (2002). Il a ensuite cosigné avec Benoit Lachambre, Saskia Holbling et Louise Lecavalier les pièces rrr… (reading readings reading) (2001), Is you me (2008) et Squatting Project (2012-2016), avec Germana Civera, Figures (2008), avec Isabelle Schad, Unturtled (2009/2012), Der Bau (2013) et Collective Jumps (2014), et avec Eva Klimackova, Ouvrir le temps (2014).

On croyait connaître les différentes parties d’un corps, mais l’artiste fait vaciller l’évidence. L’impression d’étrangeté provient des postures sans significations, de l’espace sans direction, des mouvements infimes qui mettent tous les organes sur le même plan, et donc d’une remise en question des hiérarchies qui organisent le corps. L’art se charge souvent de légitimer ces hiérarchies qui interdisent de voir qu’un sexe peut ressembler à un crâne, les épaules aux fesses, et la main au pied. Toutes ces oppositions structurantes interdisent de voir pour imposer des images pré-visibles auxquelles on n’échappe pas. Ici, au contraire, le nu apparaît dans toute sa matérialité, dans ce qu’il a d’excessif, de non prévu, et de radicalement nouveau.
La boucle s’est imposée comme une forme particulièrement adaptée à ce regard. Les infra mouvements, micro-oscillations quasi-statiques, produisent des images incompatibles que la répétition rassemble dans la vision d’un corps improbable qui prend le pas sur la figure humaine. Les photographies, videostills et images arrêtées condensent cette expérience dans un autre type d’évidence, toute aussi riche.
Dans le prolongement des nus, les portraits prennent toute leur importance, avec des visages qui ont quitté eux aussi le champ de la signification pour laisser libre cours à l’interprétation.

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