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Sanjin Cosabic est né en 1977 à Banja Luka (Bosnie Herzégovine). Pendant la guerre de Bosnie il trouve refuge en France où il décide de s’installer. Il s’inscrit à l’Ecole des Beaux-Arts de Tours et accomplit son cursus en cinq ans. Titulaire du Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique option Peinture en 2000, il se consacre à cette pratique de manière exclusive. En 2008, il aménage son atelier dans une friche industrielle et développe son activité pour présenter régulièrement ses œuvres dans des expositions en France et en Europe. Il participe la même année au Festival International d’Art de Sarajevo. Depuis, il est régulièrement invité dans des expositions collectives et présente chaque année ses œuvres en solo. Différentes périodes marquent ces quinze dernières années de peinture. Une recherche formelle très importante à la suite de son cursus des Beaux-Arts autour du lien entre la photographie et la peinture. Très vite, les motifs d’une recherche sur les mythologiques contemporaines deviennent importants. Le cinéma américain depuis les années 90 est une source de réflexion puisqu’il s’agit pour lui de confirmer la peinture comme moyen de créer la mythologie du présent. S’appuyant sur sa propre histoire mais aussi sur des penseurs tels que Noam Chomsky, il entreprend tout un travail sur la construction et la destruction des Etats, sur les mécanismes de la finance et de l’économie internationales et sur l’aliénation des individus par l’idéologie contemporaine. Cette approche donne lieu à une nouvelle « période » dans son œuvre qui s’inspire de figures importantes comme Edward Snowden ou même plus ancienne comme Nikola Tesla : celle des diagrammes, des motifs graphiques, comme les symboles et les équations, et des portraits qui prennent place dans de grands tableaux qui ressemblent de plus en plus à des carnets de recherches. Depuis 2014, il opère un nouveau tournant en renouant avec la peinture classique. Même si la question du portrait reste centrale, il trouve dans la « manière » et l’élégance classique une voie qui lui permet d’affirmer des sens de lecture différents, non plus juxtaposés sur la toile mais superposés : grâce à l’encre UV invisible, il crée une nouvelle profondeur dans le tableau que le spectateur découvre au fil de son parcours face à la toile.
(Jérôme Diacre