Faire (et) voir – 3 février, 12 février 2023 Fred Guzda, Sébastien Hoëltzener

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L’exposition est prolongée le samedi 18 février et le dimanche 19 février de 14h à 20h

Programme des  alternances des vidéos

samedi : Fred Guzda questionne Sébastien Hoëltzener

dimanche : Sébastien Hoëltzener questionne Fred Guzda

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Chapelle Sainte Anne

Du 3 fév. au 12 fév.   ven., sam. et dim. de14h à 20h ou sur R. V. au 02 47 37 10 99 / cleanne@numericable.fr

vernissage en présence des artistes vendredi 3 février à partir de 18h

Deux rencontres conférences avec les artistes sont prévues .

dimanche 5 février et dimanche 12 février à 17h

Sébastien Hoëltzener - » Intéressé par le jardin en tant qu’il englobe des variations à la fois vivantes, parcourables, et idéalisées, mon travail se décline en général sous forme d’installations pénétrables, utilise parfois le plan ou tout autre moyen de projection spatiale, comme bientôt l’écran. La question de la présence au monde est sous-jacente, affrontée à la réalité d’un lieu et de matériaux peu traités ou modifiés. À ce qu’il me semble, la trivialité des objets n’empêche pas la subtilité, puisqu’il s’agit tout au contraire de s’écarter des séductions faciles de l’allure. Ce travail du lieu, dans le lieu, avec le lieu, pour lui faire dire ce qu’il est s’ouvre régulièrement à des collaborations qui provoquent des variations relationnelles triangulaires : un travail à deux avec le lieu »

https://sebastienhoeltzener.com/

Fred Guzda  – «  La présence notable de l’écrit dans ma production artistique n’est pas systématique ni revendiquée : je la constate. Aucun matériau, aucune forme, aucun processus ne mérite à mon sens moins d’attention ou  d’intérêt qu’un autre. Ni plus. Ce qui (m)importe c’est ce qu’une œuvre devient lorsqu’elle s’expose, surtout si alors son sens déborde son origine et ses motifs supposés. Ainsi mes recherches théoriques (notamment une thèse soutenue en 2018) s’efforcent de mesurer la distance entre les œuvres et les discours ou récits qui s’y rapportent, en particulier ceux que l’artiste produit ou qu’on lui attribue. Loin de voir dans cette distance un préjudice, elles font l’hypothèse d’une altérité fondamentale propre au phénomène artistique, qui impose un élargissement de la figure de l’artiste et du concept d’auteur eux-mêmes. »

Faire (et) voir – Qu’est-ce qui motive et qui justifie l’intérêt de faire se croiser ces deux parcours et identités dans le cadre d’un projet commun? Faire (et) voir parie sur le principe et la prodigalité de la rencontre. Il ne s’agit pas seulement de juxtaposer deux œuvres individuelles mais, par l’intermédiaire d’échanges filmés, d’en faire émerger une troisième, commune, qui n’appartient à personne, sinon à un troisième auteur. C’est pourquoi il s’agit aussi, dans ces conditions, de prendre le public à témoin et de favoriser son implication dans l’exposition, qui complèterait l’expérience de cette œuvre  à venir.