À la façon d’une visite guidée sur « l’île des larmes » à New York, Ellis Island rend compte de ce que fut l’arrivée des seize millions de migrants européens sur le continent américain de 1892 à 1924. De ce texte, le comédien-musicien Eric Lareine et le guitariste Pascal Maupeu tirent une ballade littéraire et musicale, ponctuée par quelques standards américains. « Ce que moi, Georges Pérec, je suis venu questionner ici, c’est l’errance, la dispersion, la diaspora. Ellis Island est pour moi le lieu même de l’exil, c’est-à-dire le lieu de l’absence de lieu, le non-lieu, le nulle part. (…) comme si la recherche de mon identité passait par l’appropriation de ce lieu-dépotoir où des fonctionnaires harassés baptisaient des Américains à la pelle. »